L’opacité des normes de potabilité
Si une administration est réellement au service de sa population,
il serait normal et facile d’accéder entre autres, aux éléments sur lesquels
les autorités sanitaires se basent pour arriver à l’élaboration de leurs normes
:
- les études scientifiques de référence
- les protocoles utilisés pour effectuer les prélèvements
d’échantillons d’eau sur le terrain et les analyses en laboratoire
- la méthodologie et l’approche statistique du traitement des
données recueillies
- les coordonnées des laboratoires chargés des analyses et des contrôles
de l’eau potable avec un accès direct à leurs résultats par les consommateurs
Sans avoir accès à ces d’informations essentielles comme c’est le
cas aujourd’hui, comment peut-on continuer à faire confiance aveuglément aux
critères définissant la qualité de l’eau que la population française consomme
majoritairement depuis plus de soixante ans ?
Pourquoi douter du
bien-fondé des normes utilisées ?
Nous sommes supposés vivre dans une démocratie où le Gouvernement,
les institutions et nos élus sont justement là pour nous protéger et nous
informer au mieux.
https://charliehebdo.fr/2016/03/societe/pollution-de-leau-un-bon-petit-verre-de-metazachlore/
Au vu des dernières crises sanitaires que nous subissons, le doute
sur la bienveillance et les compétences de ceux qui nous gouvernent est non
seulement permis mais fortement recommandé. C’est la raison pour laquelle, nous
avons effectué en 2021 une dizaine de demandes en courrier avec AR et par mails
à certaines institutions de La Réunion : l’ARS, l’Office de l’Eau, le Conseil
Général, le Laboratoire d’Analyses Départemental, la CINOR, l’Association des
Maires…. Nos questions portaient principalement sur les protocoles et les
méthodologies utilisés pour s’assurer de la potabilité de l’eau du robinet dans
notre département.
Suite à nos demandes très précises, nous n’avons reçu en retour,
aucune réponse pertinente ou pas de réponse du tout !!!
Sur ce lien, vous
pourrez accéder à notre correspondance édifiante échangée avec ces divers
organismes.
Est-ce que le dogme de la « bonne » qualité de l’eau de notre
robinet en France et à la Réunion qui repose sur des normes invérifiables
pourrait perdurer si leurs fondations se révélaient être douteuses après un
contrôle réellement objectif par des scientifiques indépendants ?
Le séisme engendré par une révélation de ce genre serait
dévastateur pour l’ensemble des politiques et des institutions de notre
pays.
Cela expliquerait en grande partie la prudence extrême des élus et
des hauts fonctionnaires voire leur absence totale du débat dès que le sujet
tabou de la qualité de l’eau du robinet est abordé avec de solides contre
arguments.