La face cachée de l’eau du robinet
Quand on observe de façon objective l’état de santé général des
Français (et des Réunionnais en particulier), force est de constater que notre
population va de plus en plus mal.
Alimentation, environnement…tout se dégrade autour de nous.
Pourquoi l’eau que nous buvons ferait exception à cette règle malgré les
déclarations rassurantes de l’A.R. S et de son ministère de tutelle le «
ministère des Solidarités et de la Santé » affirmant que l’eau du robinet reste
toujours globalement de bonne qualité ?
Cette eau pourtant contient au fils du temps, toujours plus de
pesticides, d’herbicides, de nitrates, de métaux lourds, de résidus
médicamenteux, d’hydrocarbures… à des doses officiellement « toujours
acceptables ».
Bien qu’elle soit considérée comme potable, c’est-à-dire propre à
la consommation d’après des critères très contestables, l’eau que nous ingérons
au robinet avec tous ses éléments toxiques représente l’équivalent de notre
propre poids tous les 40 jours. Elle est chargée entre autres, de renouveler
les molécules d’eau intra et extra cellulaire que composent notre corps à 99 %
et de nous maintenir en vie tout simplement.
Comment continuer alors de minimiser l’importance absolue de la
qualité de l’eau que nous ingérons sur le maintien ou la dégradation de notre
santé ?
Les enjeux inavoués des
normes de potabilité de l’eau
Afin d’évaluer une situation sanitaire, les professionnels de
santé ont besoin d’outils de mesures objectives, fiables et validées par des
organismes indépendants.
Dès lors qu’un conflit d’intérêt potentiel existe entre une entité
qui édicte des normes et qui ensuite les fait contrôler par elle-même, la plus
grande prudence sur la fiabilité des résultats annoncés devrait être de
mise.
C’est le cas justement de l’Etat français qui « fabrique » d’abord
ses normes notamment celles concernant la potabilité de l’eau du robinet en
fonction de ses intérêts principaux qui sont depuis une soixantaine d’années la
préservation de la paix sociale, la protection de l’agriculture conventionnelle
et intensive, la bienveillance vis-à-vis de toute la filière des engrais
chimiques et des pesticides…
D’autre part, ce sont ensuite les Agences Régionales de Santé de
l’Etat (A.R.S) qui sont ensuite chargées de contrôler et d’appliquer ses normes
sur le terrain.
La santé des populations n’est donc vraiment pas le premier
critère qui anime ceux qui ont la charge d’élaborer les normes supposées nous
protéger et le domaine de l’eau potable ne fait pas exception à cette règle.
Pour se rendre à cette évidence, il suffit de faire soit même
quelques recherches sur la toxicité réelle de certains polluants comme le
glyphosate, l’atrazine, le fluoranthène, le chlordécone, le bromoforme,
l’aluminium, les THM…qui font l’unanimité contre eux même ingérés à des doses
infinitésimales comme l’estime la majeure partie de la communauté scientifique
internationale.
Les doses officielles de ces éléments toxiques retenues en France
à des seuils limites à ne pas dépasser dans l’eau du robinet sont en réalité la
plupart du temps très largement sous-évaluées pour des raisons essentiellement
politiques et économiques.
Un exemple concret : Une eau non potable quelques mois plus tôt
l’est devenue en février 2011 suite à une décision du gouvernement de
multiplier par 5 le seuil de tolérance des pesticides dans l’eau du robinet.
https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2011/11-01/ste_20110001_0100_0131.pdf
François Veillerette, directeur de Générations Futures explique :
« Avant 2010, dès qu’on atteignait 20% de la Vmax (valeur maximale autorisée),
une interdiction temporaire de consommation était décidée par le préfet. Or
depuis 2010, il faut atteindre 100% de la Vmax ».